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Gilles Bœuf, biologiste et océanographe passionné qui parle aux chefs d'Etat

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Brest 2016

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Gilles Boeuf, parrain du Quai des Sciences à Brest 2016

Biologiste français, originaire de Douarnenez, Gilles Bœuf est conseiller scientifique pour l’environnement, la biodiversité et le climat au Cabinet de Ségolène Royal depuis juillet 2015, et a été Président du Muséum national d’Histoire naturelle durant 7 ans. Le « Quai des Sciences » de Brest 2016 a choisi Gilles Bœuf comme parrain pour ses capacités à transmettre sa passion pour l’océan tout en mettant la science à la portée de tous.

Ce scientifique de très haut niveau sait se transformer en conférencier formidable, maniant à la fois concepts sérieux et humour avec un brin de provocation. Sa passion réussit, au bout du compte, à faire entrer son public en interaction et à le convaincre de la nécessité d'une réflexion sur les actions à mener, chacun à son niveau.

Un chercheur qui devient directeur de laboratoire

Après avoir passé sa thèse à Arcachon en 1975, Gilles Bœuf est recruté par le CNEXO. En 1985, le CNEXO et l'ISTPM sont fusionnés lors de la création de l'IFREMER. En 1999, Gilles quitte Brest pour devenir directeur du laboratoire Arago de Banyuls, département de l'université Pierre et Marie Curie et du CNRS ( INSU). C'est, avec Villefranche-sur-Mer, une station jumelle de celle de Roscoff, dirigée par Bernez Kloareg. Là, il devient une sorte de notable local, dirigeant dans ce village une des trois entreprises comptant le plus d'employés (150 personnes).

Si à Brest, il se considérait comme un chercheur basique, à Banyuls, il ajoute une autre dimension à ses activités de physiologiste et d’endocrinologue, et prend conscience, bien qu’interpellé au départ, par un article sur la part de l'humain dans les problèmes écologiques qui se posent au niveau planétaire.

En 2005, il entre au Collège de France. Il donne une conférence à Bruxelles en 2006 pour le Collège de France : « Quel avenir pour la biodiversité ? ». Ce sera également le titre du livre, fondateur de son action actuelle, qui sera publié en 2008 chez Odile Jacob.

De hautes responsabilités au niveau national

Gilles Boeuf présente les enjeux de la biodiversité dans sa conférence "L'humain dans la biodiversité"

En 2007, il est nommé président du conseil scientifique du Muséum national d'Histoire naturelle. L’année suivante, son Président, André Ménez décède et le Conseil des Ministres nomme alors Gilles Boeuf pour le remplacer. Il restera à ce poste pendant 7 ans. En juillet 2015, avec une envie de changer, Gilles « se remet sur le marché ». Il est contacté par Ségolène Royal, qui le connaissait déjà en tant que Président du Muséum national d'Histoire naturelle, et où elle l'aurait bien vu continuer. Ainsi donc, il devient conseiller scientifique de son cabinet ministériel pour les questions de biodiversité, du climat et de l’océan. Outre ces fonctions auprès du Ministère de l'Environnement, Gilles Boeuf a été professeur invité au Collège de France sur la chaire « Développement durable, énergie, environnement et société » en 2013-2014 est toujours titulaire d'une chaire de professeur à l’Université Pierre et Marie Curie. Il reste également conseiller auprès du Président du Muséum. Son activité principale réside dans la rédaction d’articles de synthèse et de tenue de conférences. En 2015, Gilles en a donné 125 dans 25 pays différents, en trois langues différentes.

Une action au niveau international

Gilles Boeuf présente la biodiversité

A la COP 21, Gilles Bœuf était « Monsieur Océan ». Son programme repose sur trois points :

  • la vie dans l’océan,
  • la biodiversité qu'il résume par « la vie »
  • l’impact du changement climatique et le rôle des femmes pour la sauvegarde de la biodiversité

En argumentant sur la disparition des coraux, il propose aux chefs d’État de réduire l'objectif de limiter la hausse des températures de 2°C à 1,5 °C et de laisser 80 % de nos réserves d'énergies fossiles là où elles sont.

La prochaine COP 22 aura lieu en 2016 à Marrakech et Gilles prendra sa retraite en août 2019.

Eviter l'écroulement de nos civilisations 

Gilles Boeuf et un ami brestois à Brest 2016

Selon Gilles Bœuf , la grande question que nous devons nous poser a été formulée par Paul Ehrlich en 2013 : « Peut-on éviter un écroulement de nos civilisations ? »

La position de Gilles consiste à dire qu'on ne peut plus arrêter le changement climatique. Le défi : limiter les dégâts.

Il liste les sept plaies de la crise écologique :

  • La crise du productivisme agricole
  • La pénurie d'eau potable
  • L'épuisement des ressources halieutiques
  • La déforestation progresse toujours
  • La biodiversité s'effondre
  • Des produits toxiques de plus en plus disséminés
  • Le changement climatique s'accélère

Les citoyens doivent aussi s'impliquer

Si l'on observe bien les différents points évoqués, tout un chacun peut prendre conscience qu'il peut agir à son propre niveau en modifiant ses habitudes, en arrêtant de gaspiller, en ne consommant plus certains produits,... Gilles Boeuf croit aussi beaucoup aux sciences participatives et citoyennes.

Les interactions de l'humain avec la nature sont au cœur du processus écologique en cours, pour éviter que cet « anthropocène »(période de l'homme sur la Terre) ne conduise à une 6ème extinction des espèces.

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