Emile Combes
Localisation
Rue Emile Combes, Bellevue à Brest |
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Biographie
Sa vie : après une scolarité au petit et grand séminaire puis des études médicales, il entreprend une carrière politique dans la gauche radicale et il est nommé président du Conseil le 7 juin 1902. Sa politique violemment radicale aboutit à la fermeture de plusieurs établissements religieux, puis à l'interdiction faite à plusieurs congrégations d'enseigner (1904). Son ministre de la guerre, le général André, démissionne à la suite de l'affaire des fiches (délations dans l'armée).
Son oeuvre politique : élu sénateur en 1885, il devient l'un des leaders du radicalisme. Son siège lui permet en effet de participer à la formation d'un groupe appelé la « Gauche démocratique », qu'il dirigera en 1894. L'anticléricalisme dont il fait preuve est relativement paradoxal pour un homme issu d'un milieu religieux et destiné à la prêtrise. Il n'en devient pas moins chantre lorsqu'il succède à Waldeck-Rousseau à la présidence du Conseil (mai 1902). C'est avec intransigeance qu'il applique les lois de 1901 et 1904 sur le droit des associations et la liberté d'enseignement des congrégations religieuses : plus de 2 500 établissements d'enseignement privés sont alors fermés.
L'oeuvre politique majeure pour laquelle il est connu est la séparation de l'Église et de l'État en 1905. Elle avait connu ses prémices lors de la rupture avec le Vatican en 1904. Symbole de la politique anticléricale et prologue a la séparation de l'Église et de l'État, l'expression « Combisme » s'imposa. Pourtant, Émile Combes, souvent tenu pour unique et responsable de la crise sociale, politique et religieuse, ne fait que traduire en actes le militantisme du bloc des gauches (radicaux et socialistes). Et son action ne se résume pas à cette seule dimension : il épure l'administration, la magistrature et l'armée afin d'asseoir durablement l'encadrement républicain et laïque de l'État. Au début de 1905 la Chambre ayant élu un de ses adversaires, Paul Doumer, Combes donna sa démission. Une rue de Lanrédec porte le nom d'Émile Combes.
Sources
- Bellevue, journal de nos quartiers