Daoulas
| Daoulas | |
| Arrondissement | Pays de Brest |
|---|---|
| Canton | Canton de Daoulas (chef-lieu) |
| Code Insee | 29043 |
| Code postal | 29460 |
| Maire Mandat en cours |
Jean-Claude Le Tyrant 2014-2020 |
| Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas |
| Latitude Longitude |
|
| Altitude | m (mini) - m (maxi) |
| Superficie | 5,42 km² |
| Population sans doubles comptes |
1 794 hab. (1999) |
| Densité | hab./km² |
Cette commune se situe au fond de la rade de Brest, en bordure de la ria de la rivière de Daoulas, en situation typique de fond d'estuaire, à la limite de la navigabilité et de la remontée de l'influence de la marée.
La paroisse faisait partie de l'évêché de Cornouaille et les bretonnants y parlent traditionnellement le dialecte cornouaillais (à la différence de Plougastel-Daoulas où l'on parle le léonard).
La région fait transition entre la Cornouaille, dont elle fait officiellement partie et le Léon : « Etre ar Faou ha Landerne, n'emaoc'h ket nag e Leon, nag e Kerne. Entre Le Faou et Landerneau, vous n'êtes ni en Léon, ni en Cornouaille » dit un proverbe breton.
Mairie
Eglise Notre-Dame
Moulin du Pont
Chapelle Ste Anne
Manoir de Kérizit
Chapelle St Roc'h
Abbaye et cloître
Histoire
Au milieu du Ve siècle, la cité principale où résidaient les seigneurs du pays était Daoulas, tout au fond de l'estuaire de la rivière de ce nom. Sa première célébrité lui venait d'un tragique événement. Le seigneur du Faou était païen et ennemi des moines. Ayant appris que tous les supérieurs des monastères de Cornouaille - dont les abbés Tadec, Joua et Judulus de Landévennec - se réunissaient en un lieu proche de chez lui pour conférer de leurs affaires, il se rendit au monastère où se tenait cette assemblée. Il força les portes, occit à l'autel Tadec qui célébrait la messe, puis "avala" d'un coup d'épée la "teste" de Judulus.
Il ne tarda pas à se repentir de son acte et s'en vint demander à Paul Aurélien, évêque de Léon, de le délivrer du "malin esprit" qui le possédait depuis le meurtre des deux abbés. Pour réparer son crime, il fonda un monastère au lieu même où les meurtres avaient été commis et en éternelle mémoire de cette action ce lieu fut nommé Mouster Daou-Laz (Monastère des Deux Meurtres). Des habitations nombreuses s'établirent autour du monastère et la ville nouvelle connut la prospérité.
Celle-ci fut toutefois de courte durée : une pauvre mère de famille déjà pourvue d'une lignée fort nombreuse mit au monde sept enfants à la fois. Les habitants de Daoulas, effrayés par une telle fécondité, la chassèrent avec ses enfants. Prenant une poignée de terre, la proscrite la lança contre la ville en disant :
Brest war kresk, Daoulas war diskar ! Pa savoc'h eun ti, e kouezo tri ! ( Brest en croissance, Daoulas en déclin ! - Quand vous bâtirez une maison, il s'en écroulera trois ! )
Puis elle s'embarqua avec ses sept enfants dans une maie en chêne qui servait à pétrir le pain. Le courant des eaux les emporta dans l'estuaire de l'Aulne, puis dans celui de l'Elorn. A demi morts, il vinrent atterrir près de castellum de Gésocribate (ancien nom de Brest). Des habitants du village les recueillirent dans une humble demeure et leur prodiguèrent les meilleurs soins, mais hélas, ce fut en vain : les malheureux avaient eu si faim et si froid pendant leur périlleuse traversée, ils avaient tant souffert qu'ils succombèrent tous à la même minute. Comme ils venaient de rendre leur dernier soupir, des anges apparurent à leur côté et se mirent en devoir de les pieusement ensevelir. Tout en accomplissant leur funèbre besogne, les célestes messagers confirmèrent la prophétie de la mère. Et c'est sur l'emplacement de la maison hospitalière qui les reçut que s'éleva plus tard, au voisinage du Château, la chapelle des Sept-Saints.
Recueilli par Jakes PAGE
Mémoire
- Plaque commémorative au nom de Louis Le Bot et François Le Rouzic, tués lors des combats d'août 1944.
