Cahiers de l'Iroise
En 1954, à l'heure où coïncidence ou symbole, le Grand Pont ressuscitait, une poignée de Brestois constituait une société savante qui, sous le nom de Société d'études de Brest et du Léon, se voulait l'héritière de la Société académique, fondée en 1858 et disparue en 1914.
Au premier rang de ses objectifs, la nouvelle société plaçait la publication d'une revue trimestrielle consacrée « aux lettres, à l'histoire, au tourisme, à la chronique brestoise ». Cette revue, baptisée Les Cahiers de l'Iroise, devait prendre la suite de la Nouvelle Revue de Bretagne qui venait de disparaître.
Les articles des Cahiers abordent tous les aspects du patrimoine historique, culturel et littéraire de la Bretagne, notamment de la région du Léon. Chaque numéro de la revue est construit autour d'un centre d'intérêt : un homme, un événement, une cité, un terroir... Une rubrique de chercheurs et curieux permet l'échange d'informations. Des comptes- rendus présentent l'actualité artistique et littéraire.
De 1954 à 2003, la Société d'études a publié cent quatre-vingt-dix-sept Cahiers, soit un par trimestre pendant un demi-siècle. A présent deux numéros par an. La réussite doit beaucoup aux hommes qui ont présidé la société : Edmond Soufflet (de 1954 à 1979), Georges-Michel Thomas (secrétaire général de 1954 à 1979, puis président jusqu'en 1991), Jacques Gury (de 1991 à 1995), Patrick Galliou (de 1995 à 2012), secondé par Charles Le Gall, vice-président fondateur, et Yves Coativy depuis février 2012.
Toutefois la revue n' aurait pas dépassé le cap de quelques numéros sans le concours inlassable des collaborateurs : universitaires, conservateurs du patrimoine, érudits locaux ont contribué à lui donner vie. Régulièrement, des auteurs de renommée nationale tels :
- Bernard Clavel,
- Maurice Druon,
- Maurice Genevoix,
- Pierre-Jakès Hélias,
- Charles Le Quintrec,
- Michel Morht
- et Henri Queffélec ont apporté leur contribution.
Revue atypique, associant articles exhaustifs et notes moins approfondies, recherches pointues sur tel ou tel point historique ou linguistiques (dans sa Chronique des fureteurs), elle est perçue comme une mine d'informations par tout chercheur en matière bretonne. Qu'on en juge : Les Cahiers de l'Iroise ne comportent pas moins de 14 000 pages et 3 000 articles rédigés par huit cents auteurs ! L'originalité de la revue a aussi consisté à s'associer des artistes, peintres et dessinateurs (si on n'en cite qu'un, ce sera Pierre Péron) qui, au fil des pages, ont intimement lié texte et image. Ce même souci de présentation a présidé au choix des maquettes successives qui, si elles sont restées fidèles au format d'origine (ces 22,5 x 17,5 centimètres si particuliers), ont privilégié la mise en lumière de la diversité de l'iconographie bretonne.
Déjà dotés de tables analytiques très complètes, Les Cahiers de l'Iroise ont été numérisés en partenariat avec la COBB pour accroître leur diffusion. Le COBB est l'agence de Coopération des Bibliothèques de Bretagne et centres de documentation, une association régionale qui a pour mission de favoriser l'accès au livre et à la documentation.
Liens externes
- Site officiel Cahiers de l'Iroise - SEBL
- Consulter les articles sur Hermine : la Bretagne en références