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Interview-Sillage : Annick Bounoure, vice-présidente des Albatros

    Sillage130 small.jpg Cet article est extrait du Magazine Sillage N°120 - déc. 2006
Auteur : Jérôme Le Jollec


"Il faut vivre ses passions"

Chez les Bounoure on est 100% hockey sur glace. Si on ne présente plus Briec, le bouillant président des Albatros, le grand public connaît sans doute moins Annick, son épouse. Vice-présidente depuis la création des Albatros, il y a 15 ans, elle est devenue cette année présidente de la Ligue de Bretagne. Au début, elle accompagnait ses quatre enfants à la patinoire, avant de se piquer au jeu et de devenir incontournable. Entre intendance, médiation et table de marque, elle voue au hockey et aux Albatros une véritable passion.

Patinoire Rïnkla Stadium

Jeune, aviez-vous l'esprit de compétition?

L'esprit sportif, oui ! J'ai toujours fait du sport à un petit niveau comme la natation. Mon père avait monté le Rugby Club Brestois et j'allais couper les citrons à la mitemps.

Comment le hockey sur glace est-il entré dans votre vie?

Par nos enfants, surtout l'aîné. Gabriel (gardien de l'équipe première) quand il a voulu vivre sa passion jusqu'au bout.

Dans les premiers temps quel était votre rôle?

Je remplaçais mon mari qui ne pouvait être sur le terrain. C'est ainsi que je me suis impliquée.

Pensiez-vous alors que le hockey allait prendre autant de place dans votre vie?

C'est venu de façon insidieuse avant de me trouver emportée par un torrent. Au début je menais de front mes responsabilités auprès des Albatros et une carrière dans l'Éducation Nationale, puis j'ai pris une retraite anticipée.

Comment vivez-vous le fait de voir jouer vos enfants?

C'est merveilleux de passer les soirées avec les enfants, cela nous a soudés. Mais quand Gabriel est dans les buts, je suis très contractée.

Dans la vie du club, quel fut le moment le plus fort?

Quand on est devenu champion de France en 1996 après avoir déboulonné Rouen, imbattable depuis cinq, six ans.

D'autres émotions?

L'année d'avant on avait perdu en mort subite, lors de la finale. Je voyais de grands gaillards avec des larmes aux yeux.

Ce dont vous êtes particulièrement fière?

En avril dernier lors du carré final de la D3, nous avons fini second avec une majorité de jeunes Brestois formés par Sergei, ça semblait être une renaissance.

Quelles sont les ambitions du club aujourd'hui?

On rêve de remonter au plus haut niveau en prenant son temps.

N'êtes-vous pas une exception dans un monde machiste?

C'est très masculin. Je ne m'immisce jamais dans tout ce qui est technique mais je souffre avec eux.

Les vertus que développe le hockey sont-elles différentes des autres sports collectifs?

Il y a la glace qu'il faut savoir maîtriser. Il faut aussi accepter de recevoir des coups et ne pas les rendre. Au haut niveau c'est un véritable ballet loin de l'image d'un sport de brutes.

Les qualités que vous appréciez chez les joueurs?

La grande franchise dans les rapports. C'est très direct, ils vont droit au but.

Les fautes que vous leur pardonnez?

Curieusement quand ils se bagarrent sur la glace, quand ils ont des mouvements d'humeur.

Auriez-vous aimé être avec eux sur la glace?

J'aurais voulu éprouver ce que l'on ressent quand on est gardien de but. C'est un poste qui demande un sacré mental.

Quel don de la nature auriez-vous aimé posséder?

Celui de ne jamais désespérer.

Avez-vous des modèles dans la vie réelle?

Ceux qui savent dire non et se battent comme le général de Gaulle.

Dans la fiction?

L'Infante dans le Cid. Elle l'aime mais se met en retrait et se consacre à sa tâche.

Le mot que vous aimez le plus?

Justice!

Une devise?

Ce qui ne tue pas rend plus fort.

Un souhait?

Dans l'immédiat, la paix. Que les tensions et les guerres s'arrêtent.

Avez-vous encore du temps pour des loisirs?

Mon loisir, c'est le hockey, les préparations, les matches. Plus tard, j'aimerais bien jardiner.

L'état présent de votre esprit?

Calme, serein.

Et Brest dans tout ça?

J'y suis très profondément attachée. On a été très bien accueilli par les Brestois quand nous sommes arrivés du Maroc en 1960 et j'ai eu la chance au lycée de l'Harteloire d'avoir des professeurs qui m'ont marquée. Aujourd'hui, Brest me porte et j'essaie de porter haut ses couleurs.


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