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École des Arpètes

L’école des Arpètes

L’école de formation technique a fermé en 2002. On ne rentre plus à DCNS comme ouvrier d’état. Les personnes sont recrutées comme ouvrier en droit privé. L’apprentissage dans l’entreprise DCN se faisait sur le long terme, d’abord à l’école de formation technique et ensuite dans les ateliers ou les chantiers. Les nouveaux ouvriers étaient « amatelotés » (ce qui signifie : être encadré par un ouvrier plus ancien).

Les bâtiments

En 1947, le centre d’apprentissage se trouve au niveau du terrain de sport dans 7 baraquements. Cette même année, débute la construction des ateliers sur le plateau de Quéliverzan (2 nefs). En 1949, 4 nefs ont été rajoutées (nefs : coque, usinage, électricité, mécanique, hydraulique). En 1958, les baraques ont été détruites et le bâtiment école fut construit. En 1964, le terrain de sport et en 1985 le gymnase, ont été installés.

Au premier plan, le restaurant de Quéliverzan ("L'avenir des travailleurs", surnommé "La gueule d'or");sur la gauche, les ateliers des apprentis; au milieu, les salles de classes; sur la droite, le terrain de sport et le gymnase. A gauche, on aperçoit une partie du pont de l'Harteloire.

Accès à l'école

J’ai passé le concours des arpètes le samedi 5 mai 1984. Nous étions 1047 jeunes, répartis entre les 2 restaurants (la gueule d’or de Quéliverzan et de Laninon). Le concours comprenait des mathématiques coefficient 4 (algèbre et géométrie) et du français coefficient 2 (orthographe, grammaire, vocabulaire, rédaction). Les jeunes ont niveau 3ème et 2de.

Le 30 mai, j’ai reçu les résultats des écrits (120ème sur 1047). Suivent ensuite les tests psychotechniques collectifs et individuels, puis la visite médicale. La réponse définitive est arrivée mi-août. J’étais admise à l’école de formation technique dans la spécialité "charpentier tôlier".

La formation

Nous étions 84 admis dont 30 charpentiers tôliers (7 filles et 23 garçons), et avions 39 heures de cours par semaine. La formation comprenait 8 h de cours généraux, 10 à 13 h de cours techniques théoriques (techno, dessin, traçage, maths appliqués) et 17 à 20 h de cours techniques pratique à l’atelier (soudure oxyacéthylénique, soudure à l’arc, oxycoupage, utilisation des machines outils cintreuse plieuse….). Le 6 septembre 1984 c’est le grand jour ! J’étais très stressée, avais-je pris la bonne décision ? Nous rentrions par la porte du Carpon. Les cours débutaient à 8 heures et finissaient à 17 heures avec une pause d’une heure à midi. Tous les élèves mangeaient au restaurant "La gueule d’or" avec les ouvriers. Chaque jour nous passions entre 3 à 4 heures à l’atelier. Les professeurs de formation technique étaient tous d’anciens ouvriers de la DCAN. Ces cours étaient beaucoup moins scolaires et se passaient dans la bonne humeur et aussi les petits "bobos" que tout jeune apprentis peut avoir mais rien de très grave. !

A la fin de la 2ème année, nous passions notre examen de fin de formation. Cet examen s’étalait sur 2 semaines, et comprenait toutes les matières enseignées. Le moment le plus stressant s’est passé à l’atelier avec la construction d’un carlingage (lecture du plan, traçage, découpage, mise en forme, soudage…). Ouf ça s’est bien passé ! J’avais obtenu mon DFT (Diplôme de Formation Technique). Aux arpètes nous devions aller en camp pendant les 3 premières semaines d’été c’était, l’effervescence ! La première année nous restions en Bretagne et la seconde dans 3 régions françaises. Que de merveilleux souvenirs passés en compagnie des élèves de DCN Indret.

La fin de l'apprentissage

Mais tout a une fin. Après le DFT, j’attendais avec une grande impatience et aussi une certaine appréhension, mon affectation. Le courrier est arrivé mi-août. C’était le chantier N (chantier des constructions neuves). Je rentrais dans la vie active à 17 ans et demi.

C‘est avec un gros pincement au cœur que j’ai vu la démolition de l’école mais c’est un très beau défi de réhabiliter ce lieu remarquable.

Mais, je jette toujours un petit "coup d’œil"  en traversant le pont de l’ Harteloire et les souvenirs reviennent.

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